John Carpenter est le maître incontesté du cinéma de science-fiction des années 70-80. Il est allègrement cité dans Stranger Things ou parfois malheureusement copié dans des remakes de piètre qualité. Mais pourquoi voir des copies quand on peut voir les originaux comme The Thing.
Le film sorti en 1982 met en scène un groupe d’hommes qui travaillent dans une base scientifique en Antarctique. Parmi eux, on retrouve l’acteur fétiche de Carpenter, Kurt Russell, dans le rôle de MacReady, le pilote d’hélicoptère.
A part souffrir de l’isolement, tout va bien pour le groupe, quand tout à coup un groupe de norvégiens arrivent d’une base proche à la poursuite d’un chien qu’ils essaient de tuer. Les américains ne comprennent pas ce qui se passe, ripostent et les Norvégiens meurent. Le chien est sauf.
Mais le chien n’est pas la créature qu’il semble être en apparence. Le chien est en fait The Thing, une entité extraterrestre que les Norvégiens ont extrait de la glace en faisant leurs recherches. Cette chose tue les êtres vivants pour prendre leur apparence.
The Thing a aussi un message politique
Rapidement, la tension est à son comble dans la base. Il ne fait pas de doute que The Thing a pris la possession d’un ou plusieurs d’entre eux. La trouver c’est non seulement une question de survie, mais c’est peut-être le seul moyen de l’humanité.
Mais ce film de John Carpenter a une signification encore plus profonde.
I know I’m human. And if you were all these things, then you’d just attack me right now, so some of you are still human. This thing doesn’t want to show itself, it wants to hide inside an imitation. It’ll fight if it has to, but it’s vulnerable out in the open. If it takes us over, then it has no more enemies, nobody left to kill it. And then it’s won.
Ce que nous décrit MacReady dans cette citation c’est le mal. Un mal qui peut prendre la forme d’une idéologie insidieuse. Une idéologie à l’apparence humaine, ou humaniste, mais qui n’a que faire du bien de l’humanité.
Avec John Carpenter, le message politique n’est jamais très loin dans ses films. Le réalisateur est connu pour abhorrer les conservatismes en tout genre. Mais attention au piège du conservatisme qui se cache sous une face libérale.
En ramenant cette réflexion à cette citation de MacReady, ce qui compte le plus, ce n’est pas d’être dans un camp ou pas. L’essentiel, c’est qu’il y ait plusieurs camp. Il faut du débat. Il faut de la contradiction.
On retrouve ici la liberté d’expression chère à John Carpenter. Ce free speech qu’il a utilisé à souhait est la condition sine qua non de la liberté. Sans elle point de salut !