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Les Gratitudes de Delphine de Vigan

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J’attendais beaucoup ce nouveau roman Les Gratitudes de Delphine de Vigan après ma déception à la lecture de son précedent roman Les Loyautés. Alors que j’ai adoré lire (et relire) Rien ne s’oppose à la nuit et D’après une histoire vraie. Je remercie les éditions JC Lattès et Netgalley pour cette lecture qui m’a réconcilié avec l’écriture de l’auteure.

Des personnages doux et touchants

Malgré la maigre épaisseur de Les Gratitudes, Delphine de Vigan parvient en peu de mots à croquer ses trois personnages et à nous toucher.

Michka ne peut plus rester seule chez elle, elle perd de son autonomie et est donc admise en maison de retraite. Elle nous est décrite à travers les yeux de deux personnes qui vont l’accompagner sur les derniers moments de sa vie. Marie sa voisine qui est comme sa fille. Puis Jérôme, l’orthophoniste qui va aider Michka à retrouver ses mots.
Parce que Michka perd ses mots et les remplace par d’autres. J’ai beaucoup aimé la façon dont Delphine de Vigan fait ressentir au lecteur cette perte progressive du langage.
C’est déchirant car Michka est certainement le personnage qui exprime le plus ses sentiments dans le récit. Car elle a déjà connu trop de regrets pour s’en créer de nouveaux maintenant.

Elle est le personnage pivot du récit de Delphine de Vigan, celui qui permet aux deux autres de se construire.

Je n’ai pas retrouvé l’écriture que j’aime tant de Delphine de Vigan dans ses romans Rien ne s’oppose à la nuit et D’après une histoire vraie. Mais c’est un roman très touchant donc par ses personnages, sur les regrets que l’on accumule le long d’une vie, sur la vieillesse et la perte. Il est très court mais l’écriture est efficace dès les premières pages.

Les Loyautés de Delphine de Vigan
aux éditions JC Lattès (mars 2019)
192 pages