Citation du dimanche : Les Gouffres de la Lune d’Arthur C. Clarke

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Comme il était étrange que ces champs et ces forêts et ces lacs familiers de la Terre apparussent dans une telle gloire céleste quand on les voyait de si loin ! Peut-être cette découverte comportait-elle une leçon ? Peut-être aucun homme ne pouvait-il pleinement apprécier son propre monde avant de l’avoir vu de l’espace.

Quelques jours après l’annonce que la Terre vivrait à crédit depuis ce lundi 8 août, cette citation tirée du roman d’Arthur C. Clarke Les Gouffres de la Lune prend un sens encore plus profond. Depuis la semaine dernière les habitants de la Terre vivent en effet en ayant consommé plus de ressource que notre planète ne peut en renouveler chaque année.

Les Gouffres de la LuneComme toujours, c’est sur ce genre de sujets que les romans d’anticipation et se déroulant dans l’espace apportent une réflexion très intéressante sur ce sujet.

Comme toujours en étant loin dans l’espace, ou tout du moins en s’imaginant loin de sa planète d’origine, il est plus facile de prendre du recul. On peut ainsi mieux réfléchir à l’homme, sa relation avec la Terre et plus largement son humanité.

C’est sans doute là l’un des aspects les plus intéressant lorsqu’on lit des romans d’Arthur C. Clarke. C’est encore le cas dans celui-ci, intitulé Les Gouffres de la Lune. L’homme est désormais installé sur la Lune, mais ne fait que ses premiers pas.

Et avec ces premiers camps de base, vient aussi le tourisme. Un autre fait qui vient en écho avec l’actualité puisque Virgin Galactic vient d’obtenir son agrément pour envoyer des gens dans l’espace.

Les Gouffres de la Lune a des pistes pour préserver la Terre

Bref, de l’espace et sur des territoires encore vierge, le tout sous un magnifique clair de Terre comment ne pas réfléchir, nous lecteurs, à notre planète. Préserver celle-ci et ses ressources tout en assurant le progrès de l’humanité, quel challenge. L’auteur nous livre quelques pistes de manière indirecte. On comprend que le contrôle démographique a permis de réduire drastiquement la population terrienne.

Mais bien sûr, c’est la conquête spatiale qui est la solution privilégiée de l’auteur. Il faut trouver de nouvelles ressources. La solution est simple, il suffit de s’installer sur de nouveaux territoires. Cela permettra de préserver les anciens et de trouver un équilibre. Telle est la logique d’Arthur C. Clarke.

L’espace, la nouvelle Amérique

Il y a bien sûr une référence à la découverte de l’Amérique. Lorsqu’en 1492 Christophe Colomb découvre l’Amérique le développement européen est à l’arrêt. Les guerres minent le vieux continent et les conflits religieux font rage. La découverte de l’Amérique a alors donné un objectif à ceux qui ont voulu construire un monde nouveau.

Comment ne pas imaginer que plus de 500 ans après, la conquête spatiale pourrait avoir le même rôle. Ainsi, la colonisation de notre satellite et d’autres planètes du système solaire comme Mars, semblent devenir des objectifs naturels dans cette optique.