Top BD : 8 BD à lire absolument !

Un nouveau type d’article que je n’ai jamais fait auparavant : un top BD ! Pour ce premier top j’ai décidé de le dédier à un genre qui me plaît tout particulièrement, la bande-dessinée. De plus c’est le rayon qui me plaît le plus dans mon travail en bibliothèque et le genre que j’aime conseiller. C’est donc sous cette forme que je formule ce top, des conseils de lecture BD pour ceux qui n’en lisent pas ou peu, pour les néophytes du genre. Il y en a pour tous les âges et pour tous les goûts.

1. Commençons par un auteur : Zidrou !

Si je ne devais en choisir qu’un, ce serait Zidrou. Il s’attache à tous les genre, tous les styles et tous les âges, c’est un auteur caméléon qui collabore avec de nombreuses personnes différentes sur ses différents projets. C’est d’ailleurs le créateur de deux personnages bien connus : L’Élève Ducobu (22 tomes en cours, dessins de Godi) et Tamara (14 tomes en cours, dessins de Christian Darasse). J’aime beaucoup Tamara qui s’attache vraiment à l’adolescence, aux problèmes liées à cette période de la vie, tout en gardant beaucoup d’humour et un certain détachement. Même pour les adultes ces deux séries sont un vrai plaisir.
Mais là où j’apprécie le plus l’auteur c’est notamment dans ses quelques one-shots, à commencer par :

Résumé : Eh bien, c’est sa maman ! Madame Hubeau, elle, s’occupe seule de son grand enfant de 40 ans, Michel, handicapé. Un quotidien certes difficile, mais joyeux et qu’elle assume avec courage et générosité. Un magnifique hommage à toutes ces personnes admirables qui se battent dans l’ombre.

Une bande-dessinée touchante et bouleversante pleine de tendresse. C’est par elle que je suis réellement rentrée dans l’univers de Zidrou. Il s’attache à la vie quotidienne. Sans jamais prendre réellement parti, il nous laisse voir une réalité. C’est en bref une lecture qui nous laisse sur de nombreux instants de réflexions, à laquelle je pense encore, trois ans après.

Plus légers mais tout aussi touchants :

J’espère donc que je vous ai donné envie de découvrir ce scénariste de BD extraordinaire qui produit beaucoup de bonnes séries et de one-shots, je n’ai cité ici qu’un tout petit échantillon.

2. La Page blanche, de Pénélope Bagieu et Boulet

Résumé :

Une jeune femme reprend ses esprits sur un banc sans se rappeler ni de son nom ni de ce qu’elle fait là. Menant l’enquête tant bien que mal, elle tente de recouvrer la mémoire et de retrouver son identité. Mais que va-t-elle découvrir ? Un passé romanesque fait de drames et de romances ou l’existence banale d’une femme ordinaire ? Et dans ce cas, saura-t-elle devenir quelqu’un après avoir été quelconque ? 

Un graphisme très doux et simple tout comme le scénario. J’ai découvert Pénélope Bagieu par cette BD, je ne connaissais pas Joséphine. D’abord une histoire touchante sur la quête de soi, le changement de vie, comment se réécrire, repartir de zéro… Puis une lecture rapide, on s’accroche très rapidement à l’histoire et à l’héroïne qui nous ressemble forcément un peu.
Une BD qui apporte réflexions et sourires.

3. Les Vieux Fourneaux, de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet

Résumé :

Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d’enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un œil tourné vers un passé qui fout le camp, l’autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain, un pied dans la tombe et la main sur le cœur. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu’il n’y a pas d’âge pour commettre un crime passionnel.

Ces vieux fourneaux ont une forte répartie ! Par cette BD bourrée d’humour et un sujet inattendu et peu traité, Lupano dresse un portrait saisissant de la société actuelle en passant par des personnages charismatiques et attendrissants. C’est une série qui comporte pour le moment 3 tomes.

4. Un océan d’amour, de Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione

Résumé :

Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c’est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C’est le début d’un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes.

Je vous présente l’intrus de cette sélection : un roman graphique sans texte ! On retrouve ici Wilfrid Lupano avec une histoire tout aussi attendrissante et drôle. Toutes les situations, expressions, émotions sont magnifiquement retranscrits par les illustrations qui rendent toutes paroles inutiles.

5. Quatre soeurs, de Malika Ferdjoukh et Cati Baur

Résumé :

Orphelines depuis peu, les soeurs Verdelaine vivent à la Vill’Hervé, une grande maison en bord de mer. Enid, c’est la plus jeune, celle qui ne comprend pas vraiment les choses de l’amour, celle que personne ne croit quand elle dit qu’elle a entendu un fantôme hurler dans le parc. Ni Geneviève, ni Hortense, ni Bettina… Pas même Charlie l’aînée qui s’occupe de toute la petite tribu.

C’est une adaptation BD des romans du même nom de Malika Ferdjoukh. Une BD destiné à un public jeunesse (ou pas ;)) sur la vie quotidienne d’une fratrie, chaque tome évoquant une sœur. L’illustration est très douce, réaliste et retranscrit très bien l’écriture de Malika Ferdjoukh. Une très belle collaboration donc !

6. Aya de Yopougon, de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie

Résumé :

En Côte d’Ivoire, dans les années 1970, l’époque est insouciante. L’auteure raconte à travers l’adolescence d’Aya l’école obligatoire, le travail facile, les hôpitaux bien équipés, l’absence totale de définition ethnique, dans une Afrique sans guerre et sans famine. Prix du premier album du Festival de la BD d’Angoulême 2006.

Une découverte de la vie et du quotidien en Côte d’Ivoire avec cette série de BD qui se termine en 6 tomes. Toute une galerie de personnages tous aussi différents les uns que les autres, on s’attache à chacun d’entre eux. On veut connaître le destin de tous ces personnages. Les illustrations sont très colorées et les expressions africaines sont omniprésentes.

7. Le Tueur, de Luc Jacamon et Matz

Résumé :

7. Le meilleur pour la fin : Mafalda, de Quino

Résumé :

On ne présente plus Mafalda, petite fille vive qui découvre la vie, ses joies, ses absurdités et ses horreurs. À travers l’éveil d’un enfant Quino nous livre sa réflexion sur le monde et sur l’étrange animal qui le peuple : l’être humain.

Enfin je ne pouvais pas faire un top BD sans parler de la petite Mafalda créé par Quino en 1964 en Argentine. C’est la série qui m’a amené à la BD, la première que j’ai lu et apprécié. Ce sont des petites séries de sketch pleines de réflexions sur la politique de son pays et la politique mondiale, tout en gardant beaucoup d’humour derrière des observations souvent très graves. J’aime beaucoup ce personnage et je ne me lasse pas de relire ces 12 tomes de Quino.