James Bond 007 t.1 : Vargr de Warren Ellis et Jason Masters

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Toutes les icônes du cinéma ont désormais droit à leurs comics, de Star Wars à Alien en passant par Indiana Jones. Aussi, ce n’était qu’une question de temps avant que cela ne soit pour James Bond également. Le tome 1 est ainsi paru en Français aux éditions Delcourt le 19 octobre dernier. Cette aventure intitulée Vargr met en scène l’agent 007 aujourd’hui, dans notre monde contemporain.

James Bond 007 T.1
James Bond 007 T.1 : Vargr.

Mais commençons par le début, c’est à dire la couverture. Celle-ci met en scène James Bond dans l’une de ses positions les plus connues, son arme à la main. On y voit aussi en arrière plan une femme adossée à son épaule, y cherchant une protection. Très clairement, ici les auteurs ont cherché à montré patte blanche auprès des fans de James Bond. Si l’on rentre dans le détail on retrouve également un James Bond très respectueux de la description originale de Fleming. En costume et élégant, une cicatrice sur la joue et une petite mèche qui retombe sur le front. Il émane de ce James Bond une cruauté qu’aimait rappeler Ian Fleming dans chacune de ses descriptions ou presque. Cela commence dont plutôt bien.

Une aventure de James Bond respectueuse des codes sans en être esclave

Cette fois l’aventure commence en Finlande, à Helsinki. Un homme fuit une menace que l’on ne voit pas. La course poursuite, thème auquel les romans avec 007 nous ont habitué sont déjà là. Au final, l’homme est rattrapée. Son poursuivant n’était autre que Bond. Il s’agissait d’une mission pour venger la mort d’un autre agent de la section double zéro, en l’occurrence 008. Mission achevée, retour à Londres.

Bond vient faire le débriefing de sa mission au siège du MI6. Passage par le bureau de Moneypenny et arrivée devant M en présence de Bill Tanner son chef d’état-major. Là encore, le lecteur habitué aux Bond est à l’aise. Tous les éléments sont là, à leur place. Il y a une touche de nouveauté pourtant. M est un homme laissant transparaître des années d’expérience et il est noir. Ce qui est une première dans un James Bond. En fait, si on retrouve tous les personnages connus des romans, Warren Ellis et Jason Masters ont pris beaucoup de soin à ce qu’aucun d’entre eux ne ressemble à un acteur qu’on aurait pu voir interpréter le rôle dans un film. Cela permet à ce Comics d’exister indépendamment du reste de l’univers Bond.

Une histoire “brut”, comme James Bond

Après la disparition de 008, James Bond se retrouve en charge des dossiers de ce dernier. En l’occurrence il s’agit d’un trafic de drogue qui inquiète le Foreign Office. Evidemment il s’agit de bien plus que d’un trafic de drogue et l’enquête de l’espion britannique va le révéler. Il va mettre en scène un méchant mégalomane, avec comme toujours une difformité physique, un plan machiavélique d’une ampleur effarante, et des hommes ou femmes de main particulièrement violents.

L’histoire est vraiment bien et les dialogues passent bien aussi. J’ai beaucoup aimé le style graphique, que l’on sent à la fois très travaillé et pourtant qui a l’air brut, comme Bond. Comme il s’agit d’espionnage, tout se passe dans l’ombre du grand public, et on retrouve beaucoup cette ombre et cette noirceur de l’histoire dans les dessins. Au final, je trouve que c’est une vraie réussite. Je le recommande !

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