J’ai lu il y a quelques jours le premier tome de l’autre grande saga de George R.R. Martin, Wild Cards. Edité en 1986 aux Etats-Unis, ce premier tome n’est arrivé en France qu’en 2014. Quatre autres sont déjà parus en Français et le 6e tome devrait sortir le 16 novembre prochain. Les lecteurs américains ont déjà pu profiter de 23 tomes et trois autres sont d’ores et déjà prévus. Autant dire que nous avons un peu de retard sur le sujet.
L’histoire, commence en 1946. C’est celle d’un virus extraterrestre qui provoque la mort de 90% des gens qu’ils touchent. Les survivants, les Wild Cards, deviennent en grande majorité des monstres, appelés jokers. Les plus chanceux acquièrent des super pouvoirs et sont appelés des As.
Une uchronie basée sur un jeu de rôle
Cette uchronie est raconté par George R.R. Martin et plusieurs autres auteurs. Les nouvelles s’enchaînent et forment donc un roman. Un travail collaboratif donc, car Wild Cards est né de manière collaboratif comme l’explique Martin.
Le 20 septembre 1983, Vic Milan m’a offert pour mon anniversaire un jeu de rôles appelé SuperWorld. Ce cadeau fatidique a déclenché une orgie ludique qui a duré deux ans, et impliqué non seulement ma personne, mais aussi tout mon cercle de jeu d’Albuquerque. (…) Cette fièvre SuperWorld a fini par retomber le jour où je me suis dit “il doit y avoir moyen de gagner un peu d’argent avec ça”. Je savais qu’on disposait de personnages remarquables et qu’on pouvait raconter de belles histoires à leur sujet…
La petite équipe de copains commence donc à écrire chacun de son côté une nouvelle sur son personnage préféré. Le tout donne forcément une histoire qui semble plutôt décousue. Je dois dire qu’il m’a fallu beaucoup de temps avant d’être vraiment captivé par ce premier tome de plus de 700 pages.
Wild Cards réécrit l’histoire des USA
Ce premier volume avance rapidement dans le temps. De 1946 et de l’arrivée du virus Takis-A jusqu’aux années 80. Cela permet d’avoir une relecture intéressante du McCarthysme et de la chasse au communisme ou encore des conflits raciaux.
Evidemment le personnage le plus intéressant c’est le Dr Tachyon, l’extraterrestre venu sauver les humains de ce conflit. Il est le seul personnage qui nous permet d’avoir une vraie continuité dans le livre, et c’est lui qui m’a permis de rentrer dans l’histoire de Wild Cards.
Mais au fur et à mesure de l’avancée du roman on sent également que chaque auteur s’est imprégné de la manière dont est monté Wild Cards et de ce qu’ont écrit leurs collègues. D’une histoire décousue on arrive réellement à une histoire qui forme un tout.
Ça ne me tente pas des masses, mais merci pour la découverte 🙂