Carnaval de Ray Celestin

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J’ai fini de lire il y a quelques jours Carnaval de Ray Celestin. Le roman se déroule en 1919 à La Nouvelle Orléans. Alors que la première guerre mondiale vient de se terminer et que la région, dont de nombreux hommes sont morts ou revenus traumatisés par les combats, se remet à vivre, un tueur en série frappe la ville. Sur chaque crime, une carte vaudou est trouvée. Cette nouvelle ne tarde pas à répandre une panique dans la ville, le tout alors qu’un ouragan s’approche et menace d’inonder la ville.

Carnaval de Ray Celestin : un suspense qui dure

Carnaval de Ray Celestin
Carnaval de Ray Celestin.

Le livre commence par une lettre que reçoit John Riley, journaliste dans le quotidien local. Cette lettre annonce que le tueur se prépare à commettre un nouveau meurtre. Mais il précise qu’il épargnera ceux qui passeront la soirée à écouter du jazz. Riley décide évidemment de publier la lettre et le lecteur se retrouve au chapitre suivant un mois auparavant, alors que l’enquête débute.

Ce qui fait les qualités du livre c’est également ce qui fait ses défauts. Ray Celestin suit plusieurs fils narratifs à la fois. Il y a celui du journaliste, celui de Michael Talbot, le policier qui mène l’enquête, celui d’Ida, une jeune salariée de l’agence de détective privée Pinkerton, et enfin Luca D’Andrea un ancien policier qui sort de prison. Chacun d’entre eux va mener son enquête et apprendre des choses sur ces meurtres.

Cela permet à l’auteur de laisser les lecteurs dans le flou et de ménager le suspense pour le lecteur. A contrario, le roman peut paraître un peu décousu à la lecture. J’ai eu du coup un peu de mal à rentrer dans l’histoire et il a fallu que je dépasse la centaine de page pour être à l’aise avec tous les personnages et les tenants et les aboutissants de l’histoire.

Une ville au communautarisme très présent

Une fois que c’est fait, l’histoire est plutôt agréable. Ray Celestin nous offre aussi une immersion dans le Sud de l’Amérique à une époque où les conflits raciaux sont très forts. Il y a bien sûr la ségrégation contre les noirs, mais pas seulement. A La Nouvelle Orléans il y a aussi la rivalité entre les communautés italiennes, irlandaises et surtout cajuns, présentes depuis l’époque où la Louisiane était un territoire français. Ces rivalités sont bien intégrées dans le roman, avec notamment le personnage de Luca D’Andrea qui n’a d’autre choix à sa sortie de prison que de travailler pour la mafia.

On a aussi beaucoup parler de Carnaval de Ray Celestin parce qu’il mettait en scène le célèbre Louis Armstrong. Sa présence n’est que secondaire dans le roman. Elle permet de faire le lien avec la musique, très présente à La Nouvelle Orléans. Mais il ne faut pas lire ce roman rien que pour cela. Sinon, vous allez être déçu.

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