Miss Dumplin, de Julie Murphy

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miss Dumplin

 

Miss Dumplin, de Julie Murphy
aux éditions Michel Lafon (sorti le 4 mai 2016)
Traduit par Isabelle Troin
(roman américain, contemporain jeunesse)
376 pages

 

 

 

 

Résumé :

Willowdean est ronde, et alors ? Pas besoin d’être super slim pour s’assumer. Jusqu’au jour où elle rencontre Bo, qui porte un peu trop bien son nom, et ne tarde pas à lui voler un baiser. Mais peut-il vraiment l’aimer ? On lui a tellement dit que les filles comme elle ne sont que des seconds rôles.
Un seul moyen de retrouver confiance en elle : faire la chose la plus inimaginable qui soit… s’inscrire au concours de beauté local présidé par sa propre mère, ex-miss au corps filiforme. Entraînant dans son sillage tout un groupe de candidates hors normes, Will va prouver au monde, et surtout à elle-même, qu’elle aussi a sa place sous les projecteurs.

Un roman young adult sur l’acceptation de soi. L’histoire d’une jeune fille qui se bat contre l’image que lui renvoie les autres d’elle-même. Même s’il n’est pas mémorable et que le sujet est plutôt convenu, le déroulement des événements n’est pas trop attendu. Il y a tout de même quelques longueurs de la vie quotidienne et des questionnements de Willowdean peu nécessaires et qui font tourner le personnages en rond.

Savoir, avant de commencer ma lecture, que le roman allait être adapté par Disney m’a un peu refroidi. Finalement l’esprit très lycée américain (version Disneychannel) est très présent, mais les personnages restent intéressants, je n’ai pas trop levé les yeux au ciel 😉

Le personnage principal, Willowdean, est une adolescente qui a toujours été ronde. Elle a grandit auprès de deux figures féminines bien opposées : sa mère, ancienne reine de beauté qui rentre toujours dans sa robe de couronnement, et sa tante qui s’est toujours empêché de vivre des expériences à cause de son obésité. Cette dernière est décédée récemment des maladies dues à son obésité et Will ne parvient pas à s’en remettre. C’est grâce à sa tante qu’elle s’accepte tel qu’elle est et refuse de maigrir juste pour plaire aux autres. C’est également grâce à sa tante qu’elle a rencontré sa meilleure amie, Ellen.
Son quotidien est perturbé quand un de ses collègues commencent à s’intéresser à elle. Même si le regard des autres l’importent peu, elle ne comprend qu’un garçon aussi attirant que Bô (belle subtilité dans le choix du prénom) puisse désirer être en couple avec elle. C’est là tout la contradiction du personnage.

Finalement tout en voulant évoquer l’obésité chez les jeunes femmes (je dis bien femmes parce qu’apparement pour l’auteure l’obésité n’est pas du tout vécu de la même façon pour les jeunes hommes, cela semble plus facile !) et l’acceptation de soi quand on ne rentre pas dans le moule, l’auteure ne fait que survoler le sujet et véhiculer des clichés malheureusement. Comme si elle gardait le sujet tabou sans aller en profondeur, sans utiliser certains termes ou mots par peur de choquer.
Et comme je l’évoquais plus haut l’esprit “américain” est très présent avec une bonne dose de manichéisme. Ce qui apporte beaucoup de situations clichées au final, tout paraît beaucoup trop facile et peu de réponses concrètes sont données aux jeunes lecteurs. Je n’ai pas trouvé que ce roman nous donnait à voir une réalité.

Même si l’intention est louable, il y a malheureusement un grand manque de maturité de mon point de vue.

Pour avoir d’autres avis :
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