Résumé :
Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux sœurs sont assassinées dans leur ferme familiale. Rescapée par miracle, la petite fille désigne le meurtrier à la police, son frère Ben, âgé de 15 ans. Ce fait divers émeut tout le pays, et la jeune Libby devient un symbole de l’innocence bafouée. Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujours derrière les barreaux, Libby, qui ne s’est jamais remise du drame, souffre de dépression chronique. Encouragée par une association d’un type très particulier, elle accepte pour la première fois de revisiter les lieux sombres de son passé. C’est là, dans un Middle West désolé, dévasté par la crise économique et sociale, qu’une vérité inimaginable commence à émerger. Et Libby n’aura pas d’autre choix pour se reconstruire, et peut-être enfin recommencer à vivre, que de faire toute la lumière sur l’affaire, quelles qu’en soient les conséquences.
La dernière lecture qu’il me manquait de Gillian Flynn, une auteur que j’aime beaucoup même si les fins sont un peu trop rapides à mon goût.
Ce roman à un très bon rythme qui accentue le suspense. J’ai trouvé l’atmosphère beaucoup moins glauque que dans Sur ma peau, j’avais un peu peur d’être sur le même schéma et la même ambiance dans celui-ci. J’y ai trouvé moins d’exagération et une fin mieux tournée. J’ai véritablement été happée par l’intrigue quand Libby Day commence à interroger son passé. Le style de Gillian Flynn est efficace, on veut savoir ce qui est arrivé et qui est coupable.
Ce qui m’a beaucoup marqué dans ce roman. C’est la manière dont Libby survit après la tuerie, la manière dont elle subvient à ses besoins presque “grâce” au massacre de sa famille. Des gens émus et touchés par cette petite fille survivante de ce frère satanistes, lui envoie de l’argent, beaucoup d’argent. Au début du récit, elle commence à être à court d’argent et accepte à contre-coeur d’intervenir, contre rémunération, dans un groupe fasciné par la tuerie de la famille Day et persuadé que Ben Day n’est pas le coupable.
Une narration rythmée
Comme dans ses deux autres romans, aucun des personnages n’attire notre sympathie, même les victimes. Personne n’est simplement bons ou mauvais, victimes ou coupables. C’est ce qui rend les galeries de personnages de Gillian Flynn toujours très intéressantes et passionnantes.
La construction des chapitres aide à donner ce rythme. Un chapitre sur deux se passe dans le passé, ils retracent la journée du massacre de la famille Day, le 2 janvier 1985, du réveil jusqu’à la tuerie on suit quasiment chaque heure de la journée des points de vue de la mère et du frère de Libby. Cela nous permet de nous plonger complètement dans l’ambiance de l’épique.
A travers cette histoire et surtout les flash-back du dernier jour de la famille Day, Gillian Flynn nous dépeint une vision des Etats-Unis, les difficultés économiques de nombreuses familles, les préjugés omniprésents des années 80′, une société puritaine qui pointe du doigt des jeunes déboussolés porté sur la boisson et la drogue en les qualifiant de “satanistes”.
Un thriller que j’ai beaucoup apprécié. Maintenant j’attends la nouvelle sortie de l’auteure en fin d’année.
Les Lieux sombres, de Gillian Flynn aux éditions Le Livre de poche (2011) – 506 pages
Un policier lu dans le cadre du challenge Les Dames en noir organisé par Zina
J’ai vu l’adaptation ciné qui m’a beaucoup déçue, du coup celui-là j’ai plus trop envie de le lire :/
Je ne me suis pas laissé tenter par l’adaptation finalement je n’étais pas convaincu par les acteurs choisis.