Citation du dimanche : La Révolte des accents

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Depuis quelques temps, les accents grognaient. Ils se sentaient mal aimes, dedaignes, meprises. a l’ecole, les enfants ne les utilisaient presque plus. Les professeurs ne comptaient plus de fautes quand, dans les copies, ils etaient oublies. Chaque fois que j’en croisais un dans la rue, un aigu, un grave, un circonflexe, il me menaçait.

Cette citation de La Révolte des accents m’a rappelé de nombreux souvenirs d’enfance. Je n’aimais pas du tout les accents, j’étais fâché avec eux et cela m’a valu pas mal de déboires en cours de français. C’est à cause de personnes comme moi que les accents prennent leurs jambes à leur cou.

revolte des accentsRésumé :

Depuis quelque temps, les accents grognaient. Ils se sentaient mal aimés, dédaignés, méprisés. A l’école, les enfants ne les utilisaient presque plus. Chaque fois que je croisais un accent dans la rue, un aigu, un grave, un circonflexe, il me menaçait.
– Notre patience a des limites, grondait-il. Un jour, nous ferons la grève. Attention, notre nature n’est pas si douce qu’il y paraît. Nous pouvons causer de grands désordres.
Je ne prenais pas les accents au sérieux. J’avais tort.

La Révolte des accents fait appel à un souvenir difficile

D’abord, Erik Orsenna nous fait traverser une île de la grammaire. Ensuite nous sommes dans une archipel de la conjugaison. Puis dans ce troisième opus, l’auteur nous mène dans une forêt sauvage pour observer les accents dans leur milieu sauvage.

Est-ce que ce roman m’a réconcilié avec les accents ? Pas tout à fait. Je préfère de loin la grammaire et les mots simplement. Mais on retrouve le personnage de Jeanne et de son frère. Ils ont tous les deux grandis et c’est un plaisir de les retrouver dans un nouvel environnement. La fuite des accents donne toute l’ampleur de leur importance. Les habitants de l’île parlent sans accents et cela rend finalement la langue terne et morne.

La qualité de l’histoire et de l’écriture est moindre par rapport au premier volume  La Grammaire est une chanson douce. La poésie du style est moins présente malheureusement mais l’humour des personnages est toujours là.

Je pense finalement que mon aventure avec la langue française grâce aux romans dédiés d’Erik Orsenna va s’arrêter avec les accents.

La Révolte des accents, d’Erik Orsenna
aux éditions Stock (2007)
Genre : conte
135 pages