Quand souffle le vent du Nord est un roman épistolaire sous la forme d’échange de mails que j’ai lu très rapidement. Car je me suis laissée prendre très facilement par cet échange atypique.
Résumé :
En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d’adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur. Emma s’excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s’étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination. Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l’autre…
Un roman accrocheur et addictif
A peine commencé, j’ai voulu connaître la finalité de cet échange ce qui fait que je l’ai lu en à peine une journée. Et… le second tome est finalement nécessaire pour connaître l’issue de cette histoire. Ce qui est particulièrement frustrant.
Les échanges commencent très rapidement entre les deux personnages : Emma et Léo. Ils vont se retrouver à correspondre par hasard, une erreur d’envoi à la base de la part d’Emma, et cette correspondance va devenir nécessaire, même vitale pour eux. Une relation virtuelle qu’ils ne parviennent pas à définir et qui s’intègre difficilement à leur vie quotidienne.
La question de la rencontre est très souvent posée, des sentiments contradictoires commencent à apparaître. Il se passe finalement peu de chose. Mais le style est très fluide (de part l’écriture par mails souvent très courts), l’humour et le cynisme sont très souvent présent, ce qui est toujours agréable dans ce genre de lecture.
Des personnages drôles, touchants mais tellement agaçants
C’est un échange presque destructeur finalement pour Léo et Emma qui ne cessent de jouer au jeu du chat et de la souris. Quand l’un veut, l’autre ne veut pas, et vice-versa. Cela fait parfois tourner le propos en rond et rend la lecture un peu frustrante. J’ai aimé suivre les échanges mais les personnages m’ont très souvent énervés. Le fait qu’ils changent constamment d’avis, qu’ils aient des réactions souvent démesurées par rapport à certaines paroles, etc.
Je suis finalement passé au dessus de tout ça grâce à la qualité d’écriture et parce que je voulais connaître le fin mot.
Bien sûr, après cette fin j’ai très envie de me procurer le tome 2 pour le lire rapidement. Mais j’ai un peu peur de perdre l’authenticité de cette échange avec une suite. Une peur d’être déçue finalement qui me fait encore hésité.
Quand souffle le vent du Nord, de Daniel Glattauer
aux éditions Grasset (2010) lu aux éd. Le Livre de poche (sorti le 30 mars 2011)
Traduit par Anne-Sophie Anglaret
titre VO : Gut gegen Nordwind
Genre : contemporain, épistolaire
348 pages
J’avais bien aimé aussi mais je n’ai pas voulu lire le tome 2, un peu pour les mêmes raisons que toi. Je ne pense pas que ca aurait aussi bien marché la 2e fois.
Je suis d’accord je préfère laisser les personnages où je les ai laissé avec ce premier tome finalement.