Chanson douce, de Leïla Slimani

Après Amour monstre de Katherine Dunn, Chanson douce est le deuxième roman de la rentrée littéraire 2016 que je lis. Ils se révèlent tous les deux être de véritables romans coups de poing ! C’est le deuxième roman de l’auteure.

Résumé :

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.

Chanson douce nous fait vivre une belle montée de la tension

Le premier chapitre nous dévoile tout de suite l’issue de l’histoire et elle est tragique. L’auteure remonte ensuite les événements pour que l’on comprenne cette fin atroce.

Myriam au début du roman est mère au foyer suite à la naissance de son premier enfant, c’est un bonheur pour elle… Du moins jusqu’à la naissance de son deuxième enfant. Elle se sent de plus en plus étouffée dans ce rôle et ne souhaite qu’une chose : reprendre le travail. La chose est difficile car son mari et elle doivent trouver une nounou pour garder les enfants pendant que les deux parents travaillent. Ils vont finalement trouver la nounou parfaite en la personne de Louise. Louise est patiente avec les enfants, s’occupe parfaitement de leur appartement. Et les accompagne même en vacances pour garder les enfants.

Mais l’étau va peu à peu se refermer sur cette famille. Le couple et les enfants ne peuvent plus se passer de Louise. Et inversement Louise ne peut plus se passer de cette famille non plus. Nous donnant le sentiment de ne pas avoir de vie en dehors de cet appartement.

Un retour en arrière

Connaître le fin du roman dès les premières pages n’est pas dérangeant du tout. C’est même ce qui ajoute un intérêt supplémentaire à la lecture, le lecteur est à la recherche des indices de dégradation des relations. Ce premier chapitre est un appât habilement donné par l’auteure pour nous faire lire la suite du roman.

Le titre choisi est d’une ironie glaçante. C’est une écriture incisive qui n’épargne pas le lecteur avec des chapitres très courts pour nous mener le plus rapidement possible vers le drame. On a plusieurs points de vue suivant les chapitres, ce qui nous permet de connaître les pensées et vies de tous les personnages et surtout de comprendre toute l’ampleur de la situation. Malgré cette cruauté omniprésente, j’ai été captivé par cette histoire, voulant à tout prix connaître le fin mot.

Si vous voulez connaître d’autres avis :

Chanson douce, de Leïla Slimani
aux éditions Gallimard (18 août 2016)
genre : contemporain, thriller psychologique
227 pages