Le Club des divorcés, de Kazuo Kamimura

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Résumé :

Le « Club des Divorcés » est un petit bar à Ginza géré par Yukô, jeune femme de 25 ans, divorcée. Elle devient la « mama » du bar après son divorce afin de subvenir aux besoins de sa petite fille de trois ans. Dans cette série en deux tomes, on découvre le quotidien difficile d’une hôtesse, patronne et femme divorcée dans le Japon des années 70.

Je connaissais le mangaka grâce à Lady Snowblood que j’avais adoré à sa sortie française. Le Club des divorcés met toujours les femmes en scène dans un style totalement différent. Kazuo Kamimura est un auteur prolifique mort jeune en 1986. Très peu des mangas de l’auteur ont été traduites en français à ce jour. Ses œuvres sont peu à peu éditées par Kana depuis 2007 et celle-ci (éditée au Japon en 1974-1975) est la dernière sortie en date.

J’avoue que je connais très peu le contexte au Japon dans les 70’s, époque où prend place ce manga, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier l’histoire de Yukô et de ressentir violemment toutes ses émotions. On comprend toutes les contradictions de cette société conservatrice qui considère le divorce comme un interdit moral. Yukô en est la personnification même, c’est une jeune femme de 25 ans divorcée avec une enfant. Suite à sa séparation elle ouvre un bar dans le quartier de Ginza pour survivre financièrement. Elle se trouve fragilisée par cette image qu’elle renvoie.

Kazuo Kamimura se met lui-même en scène à quelques reprises dans le manga. Cela apporte un réalité plus profonde à son récit.

C’est un manga empreint de tristesse sans en rajouter, on comprend par petites touches les difficultés des personnages et la pression sociale que tous subissent. C’est une histoire qui m’a beaucoup marquée et que je relierai avec grand plaisir.

Le Club des divorcés tome 1 et 2, de Kazuo Kamimura aux éditions Kana (2015-2016) Titre VO : Rikon Club (1974-1975) – 504 pages et 485 pages

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