Au temps de l’amour, de Yamaji Ebine

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Résumé :

Jeune artiste célibataire, Shiori est aussi réservée que secrète. Le seul à recueillir ses confidences est son meilleur ami, Toda, étudiant à la faculté.
Mais tout bascule le jour où elle rencontre (est-ce le hasard ?) Kageyama, camarade d’université de Toda, qui semble aussi solitaire qu’elle. Tout de suite, elle est comme fascinée par le jeune homme et va chercher à apprendre un peu plus sur lui, jusqu’à ce que la fatalité fasse naître le début d’une étrange histoire d’amitié…

Je vous préviens tout de suite que cette chronique sera négative.

Tout est trompeur dans ce manga. Une couverture aux tons pastels très poétique, un titre lui aussi poétique nous promettant une histoire où l’amour est présent (ce mot étant mis en exergue sur la couverture par l’italique). Le résumé va dans ce sens également. On s’attend donc à un manga poétique sur les relations humaines avec un dessin très doux et épuré. A la fin de ma lecture rien de tout ça n’est finalement présent dans ce manga.

Ce que l’on retrouve dans ce manga, c’est de la violence, des non-dits, des préjugés et des personnages qui n’agissent jamais.

J’ai bien aimé les cinquante premières pages du manga, mais j’ai été très déroutée par la tournure que prenait les événements. Les différentes réactions de Shiori face aux hommes qui l’entourent est souvent difficile à comprendre. Elle subit des choses horribles les unes après les autres sans jamais vraiment réagir ou se rebeller. Elle est fascinée par le personnage de Kageyama qu’elle suit vraiment partout au début du manga pour pouvoir se rapprocher de lui. Elle apprend par son meilleur ami Toda qu’il est homosexuel. Kageyama paraît plutôt mystérieux au début. Il traîne un lourd passé, son petit-ami est mort assassiné.

Ce sont donc deux personnages que l’on prend en pitié au début, ils ont chacun vécu des choses terribles. Mais la suite de cette “relation” m’a paru très vite malsaine, les agissements de Kageyama, ses rapports à Shiori et son histoire passée.

La fin m’a également beaucoup dérangée, je n’ai pas compris les choix de l’auteur. Ce qui arrive à Kageyama et la façon dont il le gère m’a mis mal à l’aise.

Vous l’aurez compris, ce n’est pas une lecture que je recommande. Mais ce n’est bien sûr que mon avis, j’ai pu lire sur d’autres site des chroniques positives de ce manga.

Le Temps de l’amour, de Yamaji Ebine (2009) titre VO : Ai no Jikan (2008) aux éditions Asuka – 300 pages