Flixtape du mercredi : The Classics that never age

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Le mois d’août a amené son lot de nouveautés sur Netflix et parmi celles-ci des grands classiques qu’on ne se lasse pas de revoir. C’est d’ailleurs à ça qu’on reconnaît les grands films, ils ne vieillissent pas. Voici donc la Flixtape des Classics that never age !

L'affiche du film Casablanca produit par Warner Bros.
L’affiche du film Casablanca produit par Warner Bros.

Flixtape #1 : Casablanca

Je donne rarement des affirmations péremptoires, mais je vais faire une exception aujourd’hui. La personne qui n’a pas vu Casablanca a incontestablement un énorme vide dans sa vie. Réalisé en 1942, en plein coeur de la seconde guerre mondiale, Casablanca est sans doute un des meilleurs films jamais réalisé.

Fait rare, il réussit à faire de ce fait d’actualité à la fois un personnage à part entière sans que l’histoire ne se démode plus de 70 ans après. L’action se déroule évidemment au Maroc, à Casablanca où Rick Blaine, un expatrié américain interprété par Humphrey Bogart tente de survivre. Jusqu’au jour où un ancien amour, Ilsa Lund, jouée par Ingrid Bergman, ne croise de nouveau son chemin.

Des scènes dans l’histoire du cinéma

C’est donc évidemment un film romantique, mais ce n’est loin d’être que ça. C’est surtout un drame où l’ont voit les multiples destins bouleversés par la guerre se croiser. Que ce soient les personnages principaux ou secondaires, tous existent réellement à l’écran.

On y parle de résistance, de collaboration, ou simplement de petits arrangements pour survivre. Le casting est formidable. Bogart et Bergman sont évidemment fabuleux, mais tout le reste du casting est au niveau pour servir le film. De nombreuses répliques marquent le spectateur comme le “I was misinformed” de Bogart ou le “I am shocked, shocked to find that gambling is going on here” de Claude Rains.

Et évidemment il y a la scène qui est rentré dans l’histoire du cinéma. Le duel dans le bar de Rick entre les soldats allemands qui chantent “Die Wacht am Rhein” et les Français qui s’époumonent sur “La Marseillaise” donne des frissons. C’est aussi un exemple que l’hymne de la France est aussi une chanson de résistance. Mais globalement, c’est Casablanca en entier qui est un film extraordinaire. On ne s’en lasse pas.

Faye Dunaway et Warren Beatty.
Faye Dunaway et Warren Beatty.

Flixtape #2 : Bonnie and Clyde

Changement d’ambiance pour le 2e film, même si on parlera là encore de romance. Si les biopics n’existaient pas en 1967, Arthur Penn en a pourtant réalisé un avant que le genre ne soit défini en racontant la petite histoire derrière la grande. L’histoire c’est celle de Clyde Barrow joué par Warren Beatty et de Bonnie Parker interprétée par Faye Dunaway.

Arthur Penn qui réalise ce film nous jette dans l’histoire alors que Barrow sort de prison. Celui-ci tombe sur Bonnie par hasard et c’est le coup de foudre “at first sight”. Il faut dire qu’on se demande qui aurait pu résister à Faye Dunaway du haut de ses 26 ans. Même de l’autre côté de l’écran celle-ci dégage une sensualité qu’on a rarement vu depuis. Preuve s’il en est que tout est possible grâce à la suggestion et à la subtilité. Un détail que les réalisateurs oublient un peu trop aujourd’hui.

Evidemment l’histoire suit son cours inéluctable avec son lot de braquages violents et la fuite alors que Clyde, Bonnie et leur gang sont traqués par la police. Et alors que tout le monde connaît l’issue de l’histoire, le film est si bien fait, et les acteurs tellement bons qu’on veut voir leur aventure continuer. Le contrepoids entre les scènes de violence et l’amour entre les deux personnages principaux atteint un équilibre parfait. Tant et si bien que la fin arrive à nous surprendre.

Rythmé, soutenu par un bon casting avec notamment Gene Hackman encore jeune alors, Bonnie and Clyde est un vrai grand classique.

Paul Newman et Robert Redford réunis dans un de leur meilleur film.
Paul Newman et Robert Redford réunis dans un de leur meilleur film.

Flixtape #3 : Butch Cassidy and the Sundance Kid

Enfin pour finir sur ces Classics that never age, voici les deux plus beaux acteurs américains des années 60, si l’on excepte Steve McQueen bien sûr. Paul Newman et Robert Redford dans le même film, cela donne l’eau à la bouche. Et bien là, il n’y aura pas de quoi être déçu. Il s’agit là encore de deux bandits, qui s’amusent à dévaliser les banques qui ne se retrouvent avec d’autres choix que de fuir.

L’histoire se passe à la fin de la conquête de l’Ouest. Alors que le pays se civilise, les aventuriers commencent à perdre leur place. Pourtant Butch Cassidy joué par Newman et le Kid joué par Redford ne veulent pas s’avouer vaincu et conserver leur mode de vie qui leur a réussi jusqu’alors. Surtout, ils ne veulent pas rentrer dans le cadre qu’on leur impose.

Tout cela est présenté avec légèreté et poésie. Ce film est une balade où le spectateur est emmené par ces deux gigantesques acteurs dans un périple dont on ne ressort pas indemne. Voir la relation qu’ils créent à l’écran est magique. Leur aventure doit prendre fin et même si ce n’est pas sans émotion que cela se termine, on se surprend à sourire en pensant à Butch et au Kid.

A souligner également l’excellente partition composée par Burt Bacharach et la chanson titre “Raindrops keep falling on my head”, qui n’a pas fini de vous trotter dans la tête.