Citation du dimanche : Downton Abbey

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Le manque de compassion peut-être aussi vulgaire qu’un excès de larmes.

Voilà bien une citation typique de la société britannique crispée sur ses anciennes valeurs aristocratiques. Et pourtant, lorsque Lady Violet Grantham, jouée par la talentueuse Maggie Smith, la prononce, c’est bel et bien un moment comique de la série. Tel est la force de la série britannique Downton Abbey. Créée par Julian Fellowes et produite par Masterpiece et Carnival Films, elle a été diffusée sur ITV jusqu’en 2015. Elle s’est arrêtée au bout de six saisons.

J’ai commencé à regarder le premier épisode en me disant que ce n’était pas pour moi et je commençais déjà la deuxième saison sans m’en rendre compte. Il y a tellement de sujets traités qu’on en trouve forcément un qui nous accroche. La politique, les relations humaines et sociales, la romance, l’histoire etc. Downton Abbey se donne les moyens de toucher tous les spectateurs, c’est ce qui en fait sa force.

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Downton Abbey : unique par son sujet et son point de vue

Downton Abbey, c’est le nom du domaine dans lequel a lieu la quasi-totalité des épisodes. Il donne à voir la survivance d’une aristocratie au moment de l’émergence du monde moderne. On assiste à ce changement de deux points de vue différents : celui de la famille aristocratique et des domestiques de la demeure.

Et comme tout changement de société prend du temps, la série le prend également. Lorsque la série débute, nous sommes en 1912, la famille Crawley apprend le naufrage du Titanic. Ensuite nous suivons toute cette galerie de personnage jusqu’au milieu des années 20.

Il n’y a pas vraiment de personnages principaux, tous ont une importance égale pour faire avancer l’histoire. Surtout ils apportent tous un regard pertinent sur cette société en pleine évolution. Symbole de ce changement, dans le naufrage du Titanic, un cousin de la famille, destinée à mariée la fille aînée de la famille Crawley, Lady Mary, décède. Un mariage de raison tombe à l’eau. Presque 15 ans plus tard, à la fin de la série Lady Mary convole en noces pour un mariage d’amour. Ce qui aurait été impensable durant la première saison.

Un scénario toujours de qualité

Du côté des domestiques, on passe d’une situation figée où chacun doit connaître sa place à celle où tous les espoirs sont permis. Au final, on s’attache autant aux personnages venant du milieu aristocratique que du milieu domestique, car ils sont tout autant présents à l’écran. J’ai trouvé peu de moments creux dans le scénario, ce qui est assez rare pour le souligner. Cette série nous tient en haleine sur les six saisons.

Enfin, les moments dramatiques côtoient de nombreux moments drôles et des répliques souvent savoureuses. Ce côté humoristique est en grande partie apporté par le personnage de Lady Grantham. Elle voit d’un mauvais œil l’arrivée de la modernité et la perte des règles de savoir-vivre.

Ne soit pas défaitiste, ma chère, cela fait très classe moyenne.

Un personnage très touchant qu’on aime détester dans les premières saisons mais qu’on finit par aimer tout court. En bref, ce serait dommage de passer à côté de Downton Abbey !

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