No Home, de Yaa Gyasi

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Je remercie les éditions Calmann-Lévy et le site Netgalley de m’avoir permis de lire No Home. Ce roman est sorti en librairie le 4 janvier.

Résumé :

Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.

 No Home : une fresque magistrale

C’est un premier roman de l’auteure américaine d’origine ghanéenne. Ce récit nous fait suivre de manière alternée deux branches d’une même famille. Tout commence par deux sœurs aux destins très différents. Effia et Esi naissent toutes les deux au Ghana au XVIIIème siècle. Effia épousera un anglais et restera au Ghana comme ses descendants. Alors qu’Esi aura un destin plus tragique, elle sera vendu et partira comme esclave aux Etats-Unis.
Sept générations se suivent dans ce récit sur deux continents différents mais on ne s’y perd jamais. Chaque chapitre est consacré à une génération d’une branche jusqu’à ce que l’on atteigne notre époque.

La construction d’un arbre généalogique complexe

Yaa Gyasi a exceptionnellement bien construit son récit. Les personnages se suivent, quatorze protagonistes différents dans le flot de l’Histoire. Tous très marquants. L’auteure s’est très bien documentée pour construire son roman à travers les décennies et les continents.

J’ai seulement eu un sentiment de frustration pendant ma lecture. On ne suit les différents personnages que pendant une petite partie de leur vie. Cet aspect a été un peu difficile au début de quitter si tôt ces personnages au moment où tout à l’air de commencer pour eux.

J’ai beaucoup aimé le style de l’auteure, elle nous décrit à la perfection chacun des quatorze personnages. Et à travers eux elle aborde des sujets difficiles. La souffrance est omniprésente, c’est d’ailleurs le point commun à toutes les générations.

C’est donc une fresque familiale grandiose que nous livre Yaa Gyasi pour son tout premier roman.

No Home, de Yaa Gyasi
aux éditions Calmann-Lévy (4 janvier 2017)
Titre VO : Homegoing traduit par Anne Damour
genre : Historique
450 pages