La Vérité même de James Rayburn paraîtra dans la collection Noir de Calmann-Lévy le 10 janvier prochain. J’ai pu le lire en avant-première grâce à l’éditeur et à Netgalley France.
Tout commence quand Kate Swift amène sa fille à l’école un matin. Kate a tout d’une maman comme les autres dans ce petit village du Vermont où elle vit avec sa fille. Mais quand Kate se rend compte que deux jeunes vont sans doute commettre un massacre dans l’école, elle agit pour éviter le pire.
Des dizaines de morts sont sans doute évitées. Mais la couverture de Kate, en fuite depuis des années, va être dévoilée. Commence alors une course contre la montre pour la mère et sa fille avec un seul objectif en tête : vivre en paix en famille !
Mais personne n’a envie de voir ce happy end arriver. L’ancienne tueuse professionnelle de la CIA va donc devoir chercher de l’aide, d’abord en Europe puis en Asie. Pendant ce temps aux Etats-Unis on s’affole.
La CIA ne veut pas voir reparaître Kate, la lanceuse d’alerte qui dévoilé au grand public des méthodes pour le moins douteuse. Et Lucien Benway, qui a été mis en ban du monde du renseignement par les révélations de Kate, ne souhaitent ni plus ni moins que se venger.
La Vérité même est donc à la fois une course poursuite et un roman d’espionnage. Kate part au Canada, se rend en Allemagne à la rencontre de son ancien mentor surnommé Madame Danvers. Elle arrive finalement en Thaïlande pour chercher celui dont elle pense qu’il peut la sauver. Cette fuite est l’occasion pour James Rayburn de nous montrer comment un espion voyage incognito.
Ce monde parallèle est également brutal. Et on se rend vite compte que Lucien Benway, avec qui la famille de Kate a déjà eu maille à partir, est prêt à tout pour se venger. Le portrait de Benway écrit par Rayburn, ainsi que celui de Morse son homme de main, ne laisse aucun doute. La violence fait partie de l’ADN de ces hommes, elle est leur langage.
La Vérité même décrit des personnages humains et retors
Pour survivre Kate va donc devoir êtres prête à tout elle aussi. Il faudra les détruire, voire peut-être même les tuer. Mais Kate a toujours été une exécutrice. Pour avoir un plan, elle compte sur Harry Hook qu’elle doit retrouver en Thaïlande.
Le crash d’un avion va offrir une opportunité pour créer un plan. Là encore Rayburn démontre comment les services de renseignement monitorent les événements dans le monde entier. Rien ne passe inaperçu.
Mais le monde du renseignement c’est également celui des double et triple jeux. Difficile de faire confiance à qui que ce soit. La galerie de personnage créée par Rayburn laisse entrevoir la complexité et l’aspect retors de l’univers de l’espionnage.
Surtout, Jeremy Rayburn donne une vraie dimension à tous ses personnages qu’ils soient profondément humain ou les pires brutes. Sans s’identifier à eux pour autant, ils sont tous crédibles.
Enfin, La Vérité même est tout sauf cousu de fil blanc. Cela va secouer tout au long du livre, tant pour les personnages principaux que secondaires. Il y aura des morts. Il y aura des survivants. Mais une chose est sûre, personne ne sortira indemne de ce roman.
