Mansfield Park, de Jane Austen

1
5

Mansfield park

Résumé :

Fanny Price est issue d’une famille pauvre qu’elle quitte à l’âge de dix ans pour vivre avec son oncle et sa tante, Sir Thomas et Lady Bertram, à Mansfield Park. Sir Thomas désire en effet aider Mrs. Price, la mère de Fanny et la sœur de Lady Bertram, en prenant en charge l’éducation de Fanny.
Celle-ci est donc élevée avec ses cousins, légèrement plus âgés qu’elle, Tom, Edmund, Maria et Julia, mais il lui est presque constamment rappelé qu’elle leur est inférieure. Seul Edmund fait preuve de gentillesse à son égard; Maria et Julia la méprisent, Tom ne lui prête pas attention. Fanny maintient une correspondance régulière avec son frère William, officier de la Royal Navy. Elle acquiert en grandissant, notamment au contact d’Edmond, un sens moral qui lui sert de guide pour toute chose. La gratitude et l’affection qu’elle éprouve à l’égard de son cousin se transforment au fil des ans en un amour qu’elle garde secret.
Les jours passent calmement à Mansfield Park, jusqu’au jour où Lord Bertram part aux Caraïbes et que de nouveaux jeunes gens font leur arrivée dans les environs : Mr. et Miss Crawford, frère et sœur de la femme du nouveau pasteur. Leur arrivée bouleverse la vie austère de Mansfield Park, sous les yeux de Fanny…

 

Un roman que j’ai mis du temps à lire. Ce n’est pas un mauvais signe du tout. Quelques passages sont un peu long c’est tout de même une belle brique ce roman mais ces passages sont finalement nécessaires.

A ces 10 ans Fanny Price est recueillie par son oncle et sa tante, les Bertram, riches propriétaires de Mansfield Park, pour soulager sa mère qui a Neuf enfants à élever et peu de moyens.
Les rapports sociaux sont très importants dans ce roman. Comment la mère de Fanny a été rejetée par ses sœurs, Mme Norris et Lady Bertram, parce qu’elle n’a pas épousé un homme digne de leur niveau social et comment Fanny est par la suite traitée par ses tantes et ses cousines en prétextant qu’elles l’ont sauvées de la misère en lui offrant un toit et une éducation convenable.
La seule personne à défendre et soutenir Fanny depuis son arrivée est son cousin Edmond, fils de Lady Bertram, destiné à devenir pasteur.

On retrouve le style et les situations propres à Jane Austen. De jeunes gens en âge de se marier, de nombreux quiproquos, des amours naissants et contrariés. Il y a beaucoup d’ironie présent sur l’importance des statues sociaux de l’époque en Angleterre et à quel points certains “bourgeois” tels que Mme Norris et Lady Bertram attachent une grande importance aux convenances et à l’argent.

Dans la majeure partie du roman, Fanny n’est qu’une simple observatrice de ce qu’il se passe autour d’elle à Mansfield Park. Elle reste dans l’ombre de ses cousines, Maria et Julia. Elle observe l’arrivée de deux nouvelles personnes dans le voisinage : Henry Crawford et sa sœur Mary. Ils vont tous les deux bouleverser le petit monde de Mansfield Park et les valeurs de Fanny.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Fanny tout en retenue, elle représente l’exacte opposition de tous les autres personnages féminins du roman. Elle est très en retrait dans cette famille. Elle sert de dame de compagnie à ses tantes et entend tellement de réflexions désobligeantes de leur part. Elle reste dans l’ombre dans la première moitié du roman, elle observe et paraît très passive. Quand ses cousines partent de Mansfield Park elle est mise en avant de la scène et montre son indépendance tout en douceur en ne suivant pas les avis que lui donne son entourage sur sa vie et ses choix.

J’ai malheureusement trouvé la fin trop précipitée et pas à la hauteur de Fanny.  Un très bon Jane Austen malgrè tout.

Mansfield Park de Jane Austen aux édition 10/18 (&ç!é) première édition en 1814, traduit par Denise Getzler – 645 pages

5 Commentaires