Le Jardin Secret de Frances H. Burnett

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Résumé de l’éditeur :
Privée d’affection, Mary Lennox n’a jamais appris à sourire ni à aimer. A la mort de ses parents, emportés par une épidémie de choléra, Mary quitte son Inde natale. Exilée dans le manoir anglais d’un oncle toujours absent, Mary trouve du réconfort dans l’amitié. Elle va partager avec Dickon et le rouge-gorge un merveilleux secret : un jardin oublié de tous, dont la clef, comme par magie, ouvre aussi la porte des cœurs…

Je me souvenais vaguement du film d’Agnieszka Holland que j’avais vu petite. Et je n’avais jamais lu le livre. De cette auteure je ne connaissais que La Petite Princesse (que j’avais en trois ou quatre exemplaires petite tellement j’étais fan).
L’univers de Le Jardin Secret est très proche de celui de La Petite Princesse . Deux fillettes de naissance bourgeoise qui ont grandi en Inde puis viennent en Angleterre vers l’âge de 10 ans, deviennent orphelines… Mais Mary est beaucoup moins optimiste et conciliante que Sara, au début en tout cas. Il y a beaucoup moins de descriptions magiques de l’Inde dans Le Jardin Secret. Mary restait enfermée quand elle vivait en Inde dans la totale indifférence de ses parents. C’est la lande anglaise qui est sublimée dans ce roman.
On assiste à une véritable évolution du personnage de Marytout au long du livre. C’est une enfant morne, triste et autoritaire au début, mais elle devient petit à petit plus enjouée et tolérante grâce à la présence de Martha, une domestique du manoir et son frère Dickon, qui vont lui apprendre à apprécier la lande et la nature.
Cette évolution est aussi retranscrite dans le style de l’auteur. Quand Mary arrive dans ce grand manoir exilé on retrouve des références aux romans gothiques anglais. Quand Mary se balade dans les longs couloirs en pleine nuit et qu’elle entend des bruits étranges. Et quand elle apprend l’existence d’un jardin secret fermé à clef depuis la mort de la femme de son oncle. Mais tout évolue rapidement à partir du moment où elle découvre la clef et qu’elle rentre dans ce fameux jardin secret. Tout devient magique et poétique.
Les descriptions de la nature environnante sont très riches. Le style de l’auteure est très fluide et poétique. Nous sommes dans la lande et dans ce jardin avec ses personnages tout au long de son roman.

[…] et quand Dickon se met à parler de la lande, c’est un peu comme si on s’y trouvait. On a l’impression de tout voir, de tout entendre, d’été en plein soleil, de respirer le parfum des genêts, doux comme du miel, de contempler le ciel, rempli d’abeilles et de papillons.

Le Jardin Secret de Frances H. Burnett
Aux éditions Folio junior
VO : The Secret Garden (1911)
Traduit par Antoine Lermuzeaux et illustré par Rozie Gaudriault
317 pages