Flixtape du Mercredi : The Characters of a few words

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3Flixtape #1 : Conan le barbare

Conan le barbare

Dans la série Characters of a few words, Conan le barbare se pose comme une évidence. Le film culte réalisé par John Milius commence lorsque les parents de Conan et toute sa tribu sont massacrés par les hommes de Thulsa Doom, joué par l’excellent James Earl Jones.

On voit ensuite le sombre destin de cet enfant qui devient purement et simplement un esclave. Par une excellente réalisation, et un art de l’ellipse qui confine à la perfection, Milius nous montre Conan qui devient adulte, avec désormais le corps de notre body builder préféré.

Mais entre le moment où l’on voit Schwarzenegger pour la première fois à l’écran, et le moment où l’on entend le son de sa voix, il se passe de longues minutes. Les mauvaises langues disent que c’est parce que le réalisateur trouvait qu’il jouait comme un pied. La vérité c’est plutôt que le charisme d’Arnold suffit amplement lorsqu’il apparaît à l’écran.

Pas besoin de souiller cette présence de répliques inutiles qui ne feraient que rendre les scènes ridicules. Un exemple avec une scène où, sans rien dire, le talent d’Arnold apparaît déjà. Lorsqu’avec ses complices il pénètre dans le palais de Thulsa Doom. En observant le harem du tyran, Conan passe d’un air surpris à un air de contentement benêt indescriptible. Du vrai bonheur.

Pour le reste du film, Conan n’a guère besoin de parler. C’est par ses actes qu’il parlent. Conan n’a pas d’émotions non plus et quand sa dulcinée meure, son ami Subotai explique :

He is Conan, Cimmerian, he won’t cry, so I cry for him.

2Flixtape #2 : Le Parrain

The Godfather

Un autre de ces characters of a few words est Don Vito Corleone. Ici ce n’est pas parce que le personnage est un rustre qui est plus dans l’action. Non, ici tout tient au choix du réalisateur, Francis Ford Coppola.

Dans un film sur la mafia, et donc de manière inhérente sur la violence, Coppola nous montre un chef mafieux qui règle les problèmes de manière feutrée. Ici, les problèmes se règlent dans un murmure. Et lorsqu’il faut se montrer menaçant, simplement résumer la situation d’un :

I’m gonna make him an offer he can’t refuse.

Le Parrain a redonné à Marlon Brando un grand rôle pour ouvrir la 2e partie de sa carrière. Le mythique acteur de Sur les quais joue Don Corleone à la perfection. La lenteur des gestes, la rigidité du visage inexpressif, et cette voix qui reste dans les mémoires.

Don Corleone ne parle pas si souvent dans le film, mais quand il le fait, ses propos sont toujours lourds de conséquence.

1Flixtape #3 : Terminator

The Terminator.

Dernier personnage de cette Flixtape Characters of a few words, le Terminator du film éponyme. De nouveau donc un personnage interprété par Arnold Schwarzenegger. Après John Milius, James Cameron a lui aussi bien compris le parti qu’on pouvait tirer d’un acteur aussi charismatique qu’Arnold.

Après le sauvage et barbare Conan, cette fois Arnold incarne un robot dont la mission est simple : tuer la mère du futur leader de la résistance contre la domination des robots. Le Terminator n’a que 16 répliques dans ce film, pour 17 phrases. Mais comment les oublier ces “I’ll be back” au commissariat et autres “Wrong !” lorsqu’il tue l’armurier.

Il faut quand même une sacré dose de talent pour dire ces quelques phrases sans aucune émotion, de la manière la plus neutre possible sans la moindre expression. C’est aussi ce qui a fait le succès du film, car Arnold passe totalement pour un robot du début à la fin. Sans doute le meilleur des characters of a few words de l’histoire du cinéma.