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Le Goût amer de l’abîme de Neal Shusterman

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Le Goût amer de l’abîme de Neal Shusterman aborde le thème difficile de la maladie, la schizophrénie. L’auteur connaît bien ce sujet puisque son fils en est atteint. C’est donc lui qui est le personnage central de son roman, il permet aux lecteurs de comprendre les perceptions particulières que Caden peut avoir du monde extérieur.

J’avais découvert Neal Shusterman avec les deux premiers tomes de sa série La Faucheuse que j’aime beaucoup. Avec Le Goût amer de l’abîme, je n’ai pas particulièrement reconnu le style de l’auteur mais c’est une entrée vers un sujet plus intime et une écriture plus douce, plus lente.

Résumé :

Caden est un adolescent de quinze ans ordinaire, qui s’intéresse à l’athlétisme et aux jeux vidéo. Pourtant, il adopte un comportement de plus en plus étrange aux yeux de ses parents : il marche seul et pieds nus dans les rues, craint que ses camarades de classe ne veuillent le tuer… Dans son esprit, Caden est devenu le passager d’un navire voguant sur des mers déchaînées.
Lorsque cela devient trop difficile pour lui de garder le contact avec la réalité, ses parents doivent l’interner en asile psychiatrique. Commence pour le jeune homme un long voyage qui doit le mener au plus profond des abysses, au risque de s’y noyer…

Lycéen et marin à la fois

Ce roman peut paraître déroutant au premier abord. On oscille entre un bateau et une chambre d’adolescent. Entre les hallucinations de Caden et son quotidien de plus en plus. Le lien entre les deux ne nous apparaît pas clairement au départ puis petit à petit on comprend ce qui lie les deux vies de Caden. Il faut clairement passer ce premier tiers du roman pour arriver à ce moment où on commence à comprendre Caden.

Les émotions sont très présentes dans ce nouveau roman de Neal Shusterman. Un roman à la lisière entre la fiction et le témoignage. Il évoque la maladie de son fils avec beaucoup de douceur et de compréhension. Les dessins, croquis qui parcourent le récit sont d’ailleurs de son fils. C’est une très belle façon de parler de la schizophrénie en étant au plus prés des hallucinations de son fils.

Le Goût amer de l’abîme de Neal Shusterman
aux éditions Nathan (août 2018)
Titre VO : Challenger Deep
400 pages