Tornade, de Jennifer Brown

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Résumé :

C’est un jour comme un autre pour Jersey. Sa mère et sa fantasque petite sœur Marine partent pour le cours de danse. Encore à elle la corvée de préparer le dîner, étendre le linge. Et le temps est abominable, peut-être même une tornade à l’horizon. Mais Jersey n’a pas peur, elle connaît ça les tornades, elle en a déjà vu. Pour l’instant, elle savoure le calme : cette casse-pieds de Marine n’est pas là, sa mère ne peut lui faire aucun reproche. Quand tout bascule en quelques secondes : une tornade d’une violence exceptionnelle dévaste tout sur son passage, les maisons, les arbres, les routes, les gens. Réfugiée au sous-sol, Jersey est indemne à part des blessures légères. Dehors c’est une vision de cauchemar, des voisins blessés et traumatisés errent dans la rue jonchée de gravats et de débris. Et aucun appel ne passe, Jersey a beau appeler et appeler encore sur le portable de sa mère, impossible de la joindre…

A Elizabeth, dans le Midwest, les alertes et exercices en cas de tornade sont plutôt fréquentes et peu pris au sérieux par les habitants. Jersey vit dans cette ville avec sa mère, son beau-père et sa demi-sœur Marine. Un soir où sa mère est partie accompagnée Marine a un cours de danse et son beau-père est à son travail, une alerte est déclenchée. Elle se retrouve seule réfugiée dans la cave. C’est en ressortant le lendemain matin qu’elle découvre l’ampleur de la catastrophe. Tout a disparu, ce terme revient très souvent au début du roman, les objets et meubles de la vie quotidienne ont tout simplement disparu.

C’est un roman bouleversant qui nous fait passer par toutes les émotions possibles, des émotions souvent violentes, j’avais la gorge nouée pendant ma lecture.

Il y a une longue attente au début, un calme angoissant après le passage de la tornade. Cette attente est en contradiction avec l’accélération des événements dans la seconde moitié du roman. Jersey subit toujours dans tous les cas. C’est un personnage touchant que l’on comprend. On ressent cette désolation après le passage de la tornade, ce “rien”. Ce que Jersey ressent de l’intérieur en comparaison à ceux qui le vivent de l’extérieur, comme nous. Ce roman ne met pas en avant la catastrophe sur le point matériel, mais une catastrophe émotionnelle à travers les yeux de Jersey. Elle a tout perdu et tout est à reconstruire.

Il est difficile de vous en dire plus sans vous dévoiler des points importants du roman. En bref, Tornade porte très bien son titre, c’est un roman touchant, on se sent investi auprès de Jersey. Une très belle découverte, j’ai commencé ce roman un peu à reculons et c’est finalement un beau coup de coeur !

Tornade, de Jennifer Brown, aux éditions Albin Michel (collection Wiz) en 2015 – Titre VO : Turn away, traduit par Céline Alexandre – 281 pages

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