La Porte du ciel, de Dominique Fortier

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J’ai beaucoup entendu parler de ce roman, La Porte du ciel lors de la rentrée littéraire de janvier. Je l’ai lu aussi après deux grosses lectures SF et fantasy qui m’avait beaucoup plu. J’aurai peut-être dû attendre un peu. Cette lecture m’a déçue et je suis clairement passée à côté.

Résumé :

Au cœur de la Louisiane et de ses plantations de coton, deux fillettes grandissent ensemble. Tout les oppose. Eleanor est blanche, fille de médecin ; Eve est mulâtre, fille d’esclave. Elles sont l’ombre l’une de l’autre, soumises à un destin qu’aucune des deux n’a choisi. Dans leur vie, il y aura des murmures, des désirs interdits, des chemins de traverse. Tout près, surtout, il y aura la clameur d’une guerre où des hommes affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées. Plus loin, dans l’Alabama, des femmes passent leur vie à coudre. Elles assemblent des bouts de tissu, Pénélopes modernes qui attendent le retour des maris, des pères, des fils partis combattre. Leurs courtepointes sont à l’image des Etats-Unis : un ensemble de morceaux tenus par un fil – celui de la couture, celui de l’écriture.

Un récit trop éloigné malgré une magnifique écriture

Le récit nous fait donc suivre le destin de deux jeunes filles que tout oppose. Eve est une mulâtre achetée petite fille par le docteur McCoy qui voulait lui éviter l’esclavage et les coups. Alors qu’Eleonor est la fille du docteur McCoy. Eve grandie auprès d’Eleonor, elle a un statut très particulier pour l’époque. Elle n’est pas une esclave pour la famille McCoy mais ne fait pas parti de la famille non plus.

Les chapitres contant la vie d’Eve et Eleonor sont entrecoupés de passage sur des faits historiques à différentes époques aux Etats-Unis. J’avoue que cela m’a beaucoup perturbé dans ma lecture. On entre à peine dans le quotidien des deux jeunes femmes et on suit par petites touches d’autres destins, d’autres vies. Ma concentration était certes limitée pendant ma lecture, ce qui fait que j’ai eu beaucoup de difficultés à suivre ces différents chapitres.

Malgré ces aspects négatifs qui ont ternis ma lecture, j’ai beaucoup aimé le style de l’auteure. Elle nous conte son récit par ellipses et suggestions. Donc je comprend les choix de l’auteur de ne pas plonger le lecteur dans le récit des deux personnages. Mais de le faire parcourir différents niveaux de lecture. Ses nombreuses métaphores pour décrire la condition des esclaves aux Etats-Unis sont toutes remarquables. Je me suis juste perdu en chemin malheureusement.

La Porte du ciel, de Dominique Fortier
aux éditions Les Escales (sorti le 5 janvier 2017)
genre : historique
253 pages