Une enquête policière à San Francisco, cela donne forcément envie. Aussi quand Taurnada éditions m’a proposé de découvrir Le Meurtre d’O’Doul Bridge de Florent Marotta j’ai tout de suite dit oui.
Evidemment O’Doul Bridge cela ne parle pas forcément à tout le monde, pourtant il y a de nombreuses chances que vous l’ayez vu. Le pont, nommé après un joueur de base ball, est en effet apparu au cinéma à plusieurs reprises, dans L’inspecteur ne renonce jamais avec Clint Eastwood en 1976, le James Bond Dangereusement vôtre avec Roger Moore en 1985, ou plus récemment en 2015 dans San Andreas avec Dwayne Johnson.
Bref, Le Meurtre d’O’Doul Bridge débute par un… meurtre ! On suit Calvin la victime, alors qu’il sort d’un rendez-vous galant et adultérin. Celui-ci se rend vite compte qu’il est suivi et une course poursuite s’engage. Evidemment il n’y échappera pas et est assassiné non loin du pont, non sans avoir essayer d’appeler à l’aide sur son portable.
C’est ce coup de fil, pourtant inabouti, qui va permettre l’entrée en scène du personnage principal : Michael Ballanger. Celui-ci est un français expatrié dans la cosmopolite ville californienne. Il y exerce avec succès le métier de coach, ce qui lui vaut son surnom de French coach (pun intended de la part de l’auteur).
Le Meurtre d’O’Doul Bridge nous plonge dans différents milieux de San Francisco
Florent Marotta met donc en scène l’enquête menée par le French coach, contraint et forcé, alors que Larkin, le policier responsable de l’enquête, semble vouloir lui faire porter le chapeau. Pour résoudre Le Meurtre d’O’Doul Bridge, Ballanger va explorer différents milieux de la ville.
Evidemment à San Francisco, le passage par le milieu gay est impératif. Ballanger croisera aussi des skinheads et le milieu huppé de la ville. Calvin était en effet le mari d’une PDG très catho-tradi d’un grand groupe pharmaceutique.
En parallèle, on en apprend plus sur le French Coach. On apprend qu’il a quitté la France après avoir été mêlé à une autre enquête policière à Paris. Une affaire qui lui a coûté son mariage et ses enfants.
Florent Marotta évoque ces événements en usant de flashbacks régulièrement dans le livre, mais aussi avec la venue de Karine, la fille de Ballanger, à San Francisco pour reprendre contact avec son père. Ce passé est évidemment un élément qui pousse le French coach à enquêter.
L’histoire n’est pas cousue de fil blanc et est agréable à lire. Il y a son lot de rebondissements et de personnages secondaires qui prennent part de manière active au récit. Kim l’escort girl, Sean le journaliste ou encore l’adjoint de Larkin dans le San Francisco Police Department ont tous un intérêt.
A lire également notre chronique sur un autre livre paru chez Taurnada éditions, La Maison Bleu horizon de Jean-Marc Dhainaut.