Martiens, go home de Fredric Brown

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J’ai découvert le roman Martiens, go home de Fredric Brown grâce à Lemon June qui a une chaîne sur youtube sur le thème de la lecture. Je vous recommande vraiment de regarder ses vidéos si vous ne la connaissez pas déjà, c’est toujours un plaisir de regarder ses avis.
Bref j’ai donc acheter ce roman suite à son avis et je ne regrette pas du tout. Je l’ai lu en une après-midi et ai noté de nombreuses citations pertinentes.

Résumé :

“Salut Toto ! Salut Chouquette !”, voilà les mots prononcés lors de la première rencontre entre un martien et un homme. L’étonnement et l’émerveillement vont être cependant de courte durée. En effet, les petits hommes verts ne sont pas du tout comme nous avions pu les imaginer jusqu’à présent. Malpolis, prétentieux, indécents, curieux à l’extrême, ils sont tout simplement insupportables. Ils prennent, de plus, un malin plaisir à révéler les secrets les mieux gardés. Grâce au “couimage”, ils sont insaisissables et se déplacent instantanément où ils veulent. Seuls les psychiatres et les pharmaciens profitent de leur arrivée. Lorsqu’on leur demande pourquoi ils sont là, ils répondent : “Qu’est-ce que les gens vont faire dans les zoos sur ta cochonnerie de planète ?”
Que pourra bien faire un auteur de science-fiction en mal d’inspiration, un marabout africain ou un portier de Chicago face à ce fléau impitoyable.

Martiens, go home : de la science-fiction caustique

Ce roman a été publié en 1954 aux Etats-Unis, c’est une parodie de science-fiction. Même s’il est très ancré dans son époque, il reste toujours d’actualité.

Il met en scène en 1964 un auteur de science-fiction, Luke Devereaux, en manque d’inspiration. Venue se ressourcer dans une cabane en plein désert pour parvenir à écrire son prochain roman attendu par son éditeur. C’est alors que frappe à la porte un petit homme vert particulièrement énervant et sans gêne.
Quand il quitte sa cabane et rejoint la ville, Luke se rend compte qu’il n’est pas victime d’une hallucination et que des millions de Martiens ont débarqués sur la Terre. Et leur seul but semble être de pousser les Homme à bout.

Le côté sans-gêne et malpoli des Martiens rend le roman hilarant. L’auteur fait le récit de l’arrivée de ces Martiens à plusieurs endroits dans des situations différentes et c’est toujours très burlesque. Ces extraterrestres ont la capacité de lire à travers les surfaces opaques et peuvent se téléporter où ils souhaitent. En gros rien ne leur échappe. Ils créent donc une crise dans les plus hautes sphères de la politique. Surtout que l’on est en pleine Guerre Froide. Ils n’ont pas de scrupules et sont aussi dérangeants pour les Russes que pour les Américains, ils ne font pas de différences sociales non plus. Mais le récit, lui, reste concentré aux Etats-Unis par le biais du personnage de Luke.

La description de l’environnement contemporain à l’auteur

La présence des Martiens est surtout un prétexte pour mettre en avant les défauts des Hommes et leur manque de remise en question.

J’ai adoré le style de l’auteur qui nous livre chaque événement sans réellement nous donner les tenants et les aboutissants. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé son post-scriptum expliquant son manque de précision.

C’est également le récit d’une société en crise, au bord de l’implosion où les seuls emplois d’avenir sont dans les hôpitaux et la psychiatrie. Car la plupart des gens deviennent fous suite à cette arrivée. Luke, lui-même, n’est pas toujours très stable et a souvent recours à l’alcool pour oublier le monde extérieur. Le seul élément qui apparaît finalement positif à cette venue (mais pas pour tout le monde) c’est l’absence de guerre. Sans secret, les Martiens dévoilant tous les plans et stratégies de l’ennemi, la guerre est impossible.

En bref, j’ai vraiment adoré ce roman très drôle et bien écrit qui m’a fait passé un bon moment de lecture. Je vous le recommande que vous soyez amateur de science-fiction ou non.

Martiens, go home de Fredric Brown
aux éditions Folio SF (2010)
Traduit par Alain Dorémieux
genre : science-fiction, humouristique
216 pages