Nous connaissons aujourd’hui la Planète des singes de Pierre Boulle grâce aux nombreuses adaptations cinématographiques. Et même si il me semble que j’ai l’exemplaire dans ma bibliothèque depuis toujours, je ne l’avais jamais lu.
Résumé :
Au XXXe millénaire, un couple, Jinn et Phyllis, parcourent le cosmos. Lors d’un voyage, ils aperçoivent une… bouteille dérivant dans l’espace. Elle contient le manuscrit d’un explorateur qui a découvert une planète dont les singes sont l’espèce dominante et où les êtres humains sont chassés comme du gibier et réduits à l’état d’animaux de laboratoires. Paradoxe que Boulle exploite tout au long du récit, à la manière d’un conte philosophique, pour observer les travers de nos sociétés.
Au début de ma lecture j’ai vite décidé de ne plus me référer à l’adaptation qui présente de nombreuses différences. Je dis bien l’adaptation parce que pour moi il n’y en a qu’une : celle de 1968 de Franklin J. Schaffner 😉
La Planète des singes est un roman de science-fiction qui interroge notre propre présence sur terre, notre évolution en inversant les rôles. Il attribue tous les traits humains aux singes et vice versa. Cette construction en miroir est une belle façon de mettre l’Homme face à ses contradictions.
La société dans laquelle Ulysse atterrit n’a finalement rien de futuriste. C’est une représentation de notre société à travers des traits simiesques mais la hiérarchie reste à peu près la même. Il met de lecteur face à sa propre réalité.
J’ai adoré cette narration de Pierre Boulle qui, à travers le personnage d’Ulysse (joli clin d’œil) amène le lecteur de découverte en découverte. Un très bon roman qui pousse à la réflexion, proche du conte philosophique, l’écriture de Pierre Boulle est claire et efficace. Le dénouement est inattendu et inoubliable. Ce roman devrait être plus présent dans les corpus scolaire !
La Planète des singes de Pierre Boulle
aux éditions Julliard (1963)
265 pages
