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La Horde du Contrevent a un souffle épique

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J’ai toujours tendance à appréhender les livres dont on dit qu’ils sont l’un des meilleurs du genre. La Horde du Contrevent d’Alain Damasio est de ceux là. Il a en effet été acclamé par la critique et a reçu le Grand prix de l’imaginaire 2006. C’est donc dire si, en entreprenant sa lecture, j’avais peur d’être déçu ou de passer à côté. Cela n’a pas été le cas.

La Horde du Contrevent reçoit souvent le qualificatif de livre inclassable. Entre fantastique et fantasy on ne sait pas trop où il se trouve. Mais qu’importe parce que son histoire est épique, et qu’à l’instar du vent qui fait face aux personnages, celui-ci nous pousse toujours plus loin dans l’histoire.

La fameuse horde a une mission. Découvrir les 3 formes encore inconnues du vent sur les 9 qui existent. Les six premières sont, par ordre croissant de puissance, la zéfirine, le slamino, la stèche, le choon, le crivetz et le furvent. La 34e horde, composée de 23 personnes et dont le Golgoth est le leader a pour mission de découvrir les trois dernières formes et surtout leur origine !

Pour cela leur mission est simple. Ils marchent face au vent. Ils doivent remonter aux origines. Cette mission c’est leur vie. Au bout du chemin pour eux, il ne peut y avoir que la réussite ou la mort. Depuis l’enfance ils ont été formés pour rejoindre l’amont. Pour aller toujours plus loin vers l’Est.

La Horde du Contrevent accepte son destin

Quand La Horde du Contrevent commence, cela fait des années qu’ils sont partis. Alain Damasio réussit la prouesse de nous lier avec chacun des 23 membres de la horde. Tous nous narrent leur histoire. Un symbole au début de chaque paragraphe indique au lecteur qui parle. C’est assez déroutant au début et exige de toujours se référer à la liste des symboles pour savoir qui parle. Mais on s’y fait assez vite.

On arrive donc à se lier avec les membres de la horde. Evidemment si tous ont un rôle au sein de la horde, tous n’ont pas la même importance. Le Golgoth, Caracole, Sov Stochnis et Oroshi sont de ceux là.

Au fur et à mesure de l’avancée de la horde, qui prend des années, on voit la fatigue physique et psychologique s’accumuler. De l’envie d’accomplir la mission on en arrive à l’envie d’aller plus loins que ces prédécesseurs puis simplement d’aller déjà aussi loin qu’eux.

Si le Golgoth avec sa volonté exceptionnelle arrive encore à tirer la horde toujours plus à l’Est, les effectifs de celle-ci s’amenuisent. Et en même temps que les personnages, le lecteur se rend compte que cette quête ne verra jamais son but. La seule fin qu’il y aura sera dramatique !

C’est ce qui rend encore plus attachant chacun des membres de la horde. La Horde du Contrevent se range ici au niveau des drames antiques. La fin sera terrible et tout le monde l’a accepté. Une acceptation qui n’a pas eu lieu face aux derniers obstacles, mais le jour du départ de la horde. Aucune n’étais jamais revenue et aucune ne reviendra jamais…

NOS NOTES ...
Histoire
Personnages
Style
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la-horde-du-contrevent-a-un-souffle-epiqueOn a beau voir venir le drame de la fin de La Horde du Contrevent, comme pour les personnages, plus le vent souffle fort et plus le lecteur a envie d'avancer dans le l'histoire. A tel point qu'il devient toujours plus difficile de stopper sa lecture quand on arrive plus près du dénouement. Le sentiment d'inéluctable se concrétise de manière inattendue à la fin et l'histoire de la horde pourra alors devenir une légende comme celles de l'antiquité qui nous sont parvenues aujourd'hui !