Citation du dimanche : Marionnettes humaines de Robert Heinlein

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L’espèce doit continuer sa route, même si elle ignore où elle va.

C’est le personnage de The Old Man qui lance cette affirmation à la toute fin de Marionnettes humaines. Dans ce roman de Robert Heinlein, l’espèce humaine a bien failli tomber sous la domination d’une espèce extraterrestre inconnue.

Dans le roman, l’invasion a commencé en 2007, de la manière la plus discrète possible. Des extraterrestres ont commencé à atterrir dans plusieurs lieux différents des Etats-Unis.

Ceux-ci ont la particularité de prendre possession des hommes et de se servir de leur corps. Les extraterrestres sont en fait des parasites qui se greffent à la base du cou des humains. Ils en prennent ensuite le contrôle.

Cela permet rapidement aux extraterrestres de prendre la tête des services de communications, du gouvernement et de l’industrie. Seul un service spécial de sécurité prend conscience de la menace et essaie de l’endiguer.

IL faut bien sûr rappeler le contexte dans lequel a été écrit le roman. En 1951, quelques années seulement après la seconde guerre mondiale, la guerre froide commence. Les Etats-Unis sont alors engagés contre l’URSS par l’intermédiaire des futures Corée du Sud et Corée du Nord.

C’est aussi l’époque du McCarthysme aux Etats-Unis et Marionnettes humaines fait écho à la peur de l’idéologie communiste et à la régression que cela impliquerait pour la société.

Le roman représente donc bien où résidait la peur des américains à l’époque. Il ne fallait pas que le communisme contamine les esprits. Il ne fallait pas qu’une idéologie ne vienne dire aux hommes et aux femmes comment ils devaient vivre.

D’où le combat mené par des hommes et des femmes exceptionnels. Il y a The Old Man bien sûr, mais également Sam Cavanaugh le personnage principal et Mary qui deviendra la femme de Sam au cours de Marionnettes humaines.

Marionnettes humaines ou la force de l’individualisme

Face à une idéologie tyrannique, c’est l’individu avec ses qualités et ses défauts qui fait la différence. C’est à la somme des individus qu’il faut faire confiance pour savoir ce qui est juste et rester libre.

La citation de The Old Man ci-dessus résume l’état d’esprit général ici. L’espèce sait instinctivement ce dont elle a besoin pour se perpétuer. A l’instar du règne animal où un équilibre fragile se maintient et où la complémentarité permet à chaque espèce de survivre, l’espèce humaine doit apprendre à aller de l’avant et à progresser.

En bref, les hommes et les femmes doivent avoir confiance en l’avenir car il y a toujours un moment où face aux problèmes, aux menaces et à l’adversité, des hommes et des femmes se dresseront en sachant instinctivement ce qui est bon pour l’humanité.