On s’habitue à être surhumain, et très vite on comprend que ce n’est qu’une des multiples façons que la vie a trouvé pour nous dire qu’on est un inadapté.
J’ai lu Je suis un dragon de Martin Page il y a un an maintenant. Et il me marque toujours autant. Son sujet est malheureusement toujours de plus en plus d’actualité.
Résumé :
Margot est une jeune orpheline timide et solitaire. Un jour, elle découvre sa véritable nature : elle est douée de capacités extraordinaires. Ces pouvoirs la terrifient, elle les dissimule jusqu’à ce qu’un événement tragique la contraigne à se dévoiler. On lui demande alors de mettre ses dons au service de l’humanité. Sa vie se partage désormais entre son quotidien de jeune fille espiègle et des missions d’une grande violence. Adulée et crainte, elle devient une icône. Mais peut-on sauver le monde si l’on s’y sent étranger ? En s’inspirant de l’univers des superhéros, Martin Page se réapproprie les codes habituels du genre.
Dans Je suis un dragon : une société déshumanisée
C’est une critique très marquée que nous présente l’auteur dans ce roman. L’humanité est incapable d’accepter ce qui est différent, un être hors-norme comme l’est Margot, le personnage principal de l’histoire. L’angle choisi par l’auteur est original, peu habituel. C’est un sujet que je n’ai pas retrouvé depuis dans d’autres romans. Martin Page n’épargne pas les humains, nous sommes incapables d’éprouver de la compassion pour un être qui nous sauve. Nous sommes profondément égoïstes. Et Margot, cet être surhumain donc, capable des choses les plus extraordinaires, est l’être le plus humain et compréhensif du roman.
L’auteur dédie son roman aux êtres inadaptés, comme Margot, aux personnes imparfaites. Ce récit est une ode à la différence et à l’acceptation. On aime Margot et on trouve tous une part de nous dans ce personnage regroupant tant de pouvoirs.
Etre adolescent ?
Mais à côté de cet avis sur la société actuelle, Je suis un dragon est une belle métaphore sur l’adolescence. Margot est toujours en désaccord avec les adultes représentant l’autorité et se sent loin des préoccupations qu’ils veulent faire sienne. Combien d’adolescent ne se sente pas comme faisant partie de ce monde ? Comme étranger ?
A lire et à relire ! C’est finalement un roman qui m’a profondément marqué et qui contient de nombreuses citations dignes d’être retenues.
J’ai beaucoup aimé ce livre 🙂
J’ai très envie de le relire 😉