Dans quelques semaines, le 14 novembre exactement, le remake de Suspiria sortira au cinéma en France. L’occasion de se replonger dans l’original, un film culte réalisé par Dario Argento en sorti en 1977.
Suspiria commence quand Suzy Bannion part en Allemagne pour perfectionner ses ces talents de danseuse de ballet. On la découvre donc à son arrivée à l’aéroport. Dès ces quelques séquences, Dario Argento crée l’ambiance qui sera celle de tout le film.
Suzy est en territoire inconnu. L’utilisation des couleurs et notamment du rouge omniprésent ne présage rien de bon. La musique électronique stressante ajoute encore à cette ambiance pensante. Quelque-chose de sombre est d’ores et déjà à l’œuvre en coulisse.
Suspiria : des événements étranges dans l’académie
Elle va se rendre en taxi à l’Académie de danse de Tanz her ballet skills. Sous une pluie battante, elle voit une jeune femme fuir littéralement l’académie à son arrivée. Mais l’entrée lui est refusée à l’interphone qui refuse de décliner son identité. Sous une pluie battante elle rejoint la sécurité de son taxi, tandis que l’on voit l’autre jeune fille fuir en courant sous la pluie.
Quand elle revient le lendemain matin et peut cette fois faire son entrée dans l’établissement. Elle apprend que Pat, la jeune fille qu’elle a vu au loin la veille au soir est morte. Un bien étrange accident. Mais d’autres choses mystérieuses surviennent. Suzy tombe malade et est mis à un régime spécial par l’académie.
Des asticots envahissent tout un étrange. La nuit, d’étranges bruits se font entendre dans l’Académie. Puis, Daniel, le pianiste aveugle de l’académie de Tanz est tué par son chien. Tout cela attise la curiosité de Suzy. Une camarade lui apprend que Pat avait appris des choses sur l’édifice, notamment qu’il aurait été le repaire d’une sorcière.
La tension monte crescendo dans Suspiria
Il n’y a rien de surprenant dans l’intrigue de Suspiria et le film se déroule de façon assez linéaire. Malgré tout, il laisse une empreinte sur le spectateur. Par l’usage des couleurs, par les événements dérangeants qui se produisent, le malaise devient de plus en plus profond.
Alors que les films d’Argento sont cités pour leur usage du gore, c’est loin d’être la seule chose à en retenir. Autour de Suzy et de sa camarade la plus proche, qui disparaît elle aussi, la galerie de personnages est dantesque. Tous ont l’air plus malsain les uns que les autres. De l’homme à tout faire qui ne parle pas, aux jumelles de la cuisine en passant par la professeur de danse, personne ne semble digne de confiance.
La tension monte crescendo. Le malaise est accentué par la dimension donné à l’édifice par Argento. Le rouge, omniprésent donne l’impression au spectateur de voir du sang dans chaque scène. Et quand mort il y a, elle est sanglante à souhait. L’hémoglobine coule et dégouline… il y en a partout ! Ames sensibles s’abstenir.
Suspiria se termine comme on pouvait s’y attendre, mais le voyage a été violent pour le spectateur. Le film d’Argento est typique du giallo italien de l’époque, mais quel panache. Il ne peut pas laisser indifférent.