Hôzuki, d’Aki Shimazaki

2

Hôzuki a été une lecture très douce. Il fait apparemment parti d’un cycle dont Azami est le premier volume, je ne l’ai su qu’après avoir lu ce roman-ci et ça n’a pas gêné du tout ma lecture. On peut donc les lire dans le désordre sans problème.

hôzukiRésumé :

Mitsuko tient une librairie d’occasion spécialisée en ouvrages philosophiques. Elle y coule des jours sereins avec sa mère et Taro, son fils sourd et muet. Chaque vendredi soir, pourtant, elle redevient entraîneuse dans un bar haut de gamme.
Ce travail lui permet d’assurer son indépendance financière et elle apprécie les discussions avec les intellectuels qui fréquentent l’établissement.
Un jour, une femme distinguée passe a la boutique accompagnée de sa fillette, et les enfants de chacune sont immédiatement attirés l’un par l’autre. Sur l’insistance de la dame et pour faire plaisir a Taro, bien qu’elle évite habituellement de nouer des amitiés, Mitsuko acceptera de les revoir. Cette rencontre pourrait toutefois mettre en péril l’équilibre de sa famille.

 Une touche de poésie grâce à hôzuki

Avec beaucoup de pudeur, l’auteure évoque des sujets très durs. La prostitution, une femme élevant seule son enfant, la criminalité, l’abandon, les mensonges etc.

Mitsuko vit avec sa mère et son fils, au dessus de la petite librairie dont elle est propriétaire. On a vraiment le sentiment qu’elle s’est créée un cocon familiale et qu’elle refuse que n’importe qui vienne perturber cet équilibre construit difficilement. On s’interroge tout au long du roman sur la naissance mystérieuse de Taro et qui est son père.

Les significations du langage et de l’écrit

Le langage a une forte importance dans ce texte. Le fils de Mitsuko, Taro est sourd-muet, l’écriture a donc un part importante. Les kanjis et leur différentes significations, comme les kanjis utilisés pour nommer sa librairie qui peuvent finalement avoir de nombreuses traductions possibles. De nombreux termes japonais sont laissés en italique dans le texte avec un petit glossaire à la fin du roman. C’est une immersion totale dans la culture japonaise.

J’ai donc trouvé que c’était un très beau texte sans fioriture, qui va droit au but.

Hôzuki, d’Aki Shimazaki
aux édditions Actes Sud (sorti le 4 mai 2016)
genre : contemporain
138 pages

Pour lire d’autres avis :

livraddict_logo_newp

2 Commentaires