Dans la famille Audiard, je demande le petit-fils. Marcel Audiard s’inscrit dans l’héritage familial avec le roman Le cri du corps mourant qui sort demain, jeudi 2 février, en librairie.
Le titre de ce roman est évidemment une référence au film écrit et réalisé par Michel Audiard en 1970, Le cri du cormoran le soir au dessus des jonques. La comparaison s’arrête là bien sûr, mais Le cri du corps mourant s’annonce comme un roman policier moderne, avec des saveurs de films en noir et blanc.
L’histoire est on ne peut plus simple. François un jeune garçon âgé de dix ans est kidnappé. Bien décidée à retrouver son frère, sa sœur Puce, quatorze âgée elle de 14 ans, décide de mener l’enquête parallèlement à la police. Elle est aidée dans cette tâche par quatre camarades de classe.
Le cri du corps mourant, ou le club des cinq du XXIe siècle
Ces cinq fouineurs ont évidemment du caractère, leur propre argot, leur propre vue désenchantée du monde. Et surtout ils refusent toute autorité, un peu comme tous les personnages chers à Michel Audiard.
Tout au long de leur enquête, ils vont faire des rencontres. Il y aura d’abord des flics, à la fois brouillons et goguenards. Ils vont aussi croiser des truands fin de races, nostalgiques du milieu d’antan. Ceux-là ne sont plus que l’ombre des souvenirs qu’ils essaient encore de cultiver.
Le tout se passe dans le 18e arrondissement de Paris, à flanc de Montmartre. Un Montmartre qui est le décor emblématique du Paris noir et cosmopolite.
Le cri du corps mourant peut donc être une belle découverte. Il devrait être dans tous les cas agréables à lire pour qui aime le roman noir à la française. A lire donc.
En librairie dès le 2 février 2016 aux éditions du Cherche-Midi. 400 pages.
