Citation du dimanche : King Kong de Peter Jackson

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Et voici que la bête regarda la belle et la belle arrêta son geste… Dès lors, la bête fut comme morte.

Les meilleurs histoires sont toujours les plus simples. King Kong a la plus simple de toutes avec la Belle qui séduit la Bête. Carl Denham, interprété par Jack Black résume tout le film de Peter Jackson en un instant à la fin du film avec cette citation ci-dessus. Celle-ci est évidemment la plus connue du film. Mais elle n’est pas la seule qui mérite de rester inscrite dans les mémoires.

King_kongC’est cela la performance de Peter Jackson avec ce King Kong. Il reprend le classique de 1933 de Merian C. Cooper, et Ernest B. Schoedsack et en fait lui aussi un classique. C’est là la grande différence avec le premier remake de 1976, qui a lui disparu de la mémoire collective, hormis pour quelques fans de Jessica Lange.

Si le film de 1933 a été à l’époque un succès, c’est parce qu’il innovait. Grâce à une mise en scène astucieuse, il créait l’illusion d’un gorille géant, réminiscence d’une époque révolue. Le final au haut des gratte-ciels de New-York était aussi l’une des premières scènes d’action démesurée du cinéma.

King Kong : un drame avant tout

C’est bien ces idées qu’a repris Peter Jackson. Il a innové pour le rôle de Kong. Il a donné le rôle à Andy Serkis, qui, avec l’aide de la nouvelle technologie des studios Weta, donne non seulement vie au gorille géant, mais lui donne surtout des émotions. Car c’est bien Kong le personnage principal du film et personne d’autre.

On a beaucoup parlé des performances de Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody ou Kyle Chandler, mais il ne s’agit que de seconds rôles. Ce gorille prend vie à l’écran. On imagine sans peine sa solitude sur cette île où tous ceux de son espèce ont disparu. Il est tellement seul qu’il n’a finalement plus de raison de vivre, jusqu’à ce qu’il rencontre Ann Darrow, jouée par Naomi Watts, la Belle.

Kong a envie de vivre une dernière fois et Peter Jackson nous livre des scènes à fois à grand spectacle comme lorsque Kong défend la Belle face à des dinosaures qu’on croyait disparu. Il crée aussi des moments d’une grande poésie comme à New-York sur le lac gelé de Central-Park. Un moment de plus avec la Belle n’a pas de prix pour Kong. Et tous ces sentiments sont retranscrits parfaitement à l’écran.

Un hommage à l’original de King Kong

A plusieurs reprises, Jackson rend hommage à l’original de 1933. Je vous laisse les trouver. Fan de cinéma avant tout, Peter Jackson a sans aucun doute mis à l’écran plus que Cooper et Schoedsack n’imaginaient. Pour les plus fans, il existe une édition avec 14 minutes de film supplémentaire, qui sans trop atteindre le rythme du métrage, y ajoutent encore un peu de profondeur.

Surtout merci à Peter Jackson de n’avoir fait que ce film et de laisser la magie opérer. Pas besoin de King Kong II sorti en 1986, de Fils de Kong de 1933 aussi, qui ne font que dénaturer l’original. Je ne parlerai pas ici des apparitions de Kong contre Godzilla et autres monstres japonais dans les années 60.

Mais si tout ce qui fait les qualités de King Kong, que ce soit de 1933  ou 2005, vous a plu. Alors je vous conseille de regarder Mighty Joe Young de 1949. Il raconte l’histoire d’une femme qui, ayant élevé un gorille géant, l’amène avec elle à New York pour sauver le ranch familial. Là encore un film très sentimental et émouvant.

 

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